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Vacances en side car au Maroc 55

Publié par : pierre49590 le 05/08/2025
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Ce fut en fin d’après-midi que Peter apparut, couvert de poussière de la route, mais visiblement heureux et comblé par sa journée à la ville, et, je n’en doutais pas, par son passage au hammam.
Il était là, debout sur le seuil du Ryad, droit, éclatant de vitalité, comme un aventurier rentrant d’une expédition triomphale. Son short était maculé de poussière, ses cheveux blonds en bataille semblaient avoir absorbé toute la chaleur et la lumière de la journée, et son torse légèrement luisant de sueur portait les traces d’un soleil implacable.
Dès qu’il m’aperçut, il leva une main en guise de salut, et je pus voir l’éclat de son sourire, large, franc, presque insolent de satisfaction. Puis, d’un ton enjoué, il lança :
— J’arrive, frère, je me douche, me change et j’arrive !
Il n’attendit même pas ma réponse, disparaissant aussitôt dans l’une des allées ombragées menant aux chambres. Je le suivis du regard, incapable de détourner les yeux immédiatement, observant sa démarche vive et souple, cette énergie qu’il dégageait naturellement, ce quelque chose d’indomptable qui le rendait si fascinant. Son arrivée avait balayé en un instant la torpeur paisible de cette fin d’après-midi.
Moi, immergé dans la piscine, flottant dans un bien-être relaxant, je ressentis une vague indéfinissable, un mélange de curiosité, d’excitation et d’anticipation. Mais je savais qu’il reviendrait rapidement, propre, rafraîchi, toujours aussi éclatant, et qu’il ne manquerait pas de me raconter sa journée dans les moindres détails. De sa manière exaltée, un verre à la main, avec ce sourire un peu moqueur et cette franchise brutale qui le caractérisait. Il raconterait tout. Le hammam, la ville, les rencontres… et bien sûr, son passage entre les mains de Djamila.
Et moi… Moi j’écouterais. Amusé, intrigué, peut-être un peu jaloux sans oser me l’avouer, mais surtout captivé par cette manière qu’il avait de vivre tout à fond, sans retenue, sans la moindre hésitation.
Je laissai échapper un léger soupir, un sourire en coin, et fermai un instant les yeux, laissant l’eau glisser lentement sur ma peau. Loin du tumulte de la ville, loin des émois de la veille et des doutes de la journée, je savourais ce moment de flottement, ce temps suspendu où mon esprit divaguait sans contraintes. Mais je savais que ce ne serait qu’un court répit. D’ici peu, il serait de retour. Avec son énergie débordante, son franc-parler, son charisme brut.
Et je savais que cette soirée allait être riche…

Quelques minutes plus tard, alors que je dérivais encore dans cette torpeur aquatique, les bras étendus, le regard perdu vers le ciel pâlissant, je l’entendis revenir à grandes enjambées sur la terrasse.
Je tournai la tête juste à temps pour le voir surgir. Pieds nus, vêtu de son éternel maillot en toile de voile qui collait déjà légèrement à ses cuisses humides, les cheveux encore trempés de la douche, une serviette froissée sur l’épaule, il avançait d’un pas vif et assuré, l’air revigoré, libre, comme toujours. D’un geste fluide, il balança sa serviette sur un transat, et avant même que je n’aie le temps d’ouvrir la bouche, il plongea dans l’eau d’un bond magistral. L’onde se referma sur lui dans une éclaboussure sonore.
L’espace d’une seconde, je le perdis de vue, jusqu’à ce qu’il refasse surface juste devant moi, projetant une gerbe d’eau sur mon visage. Avant que je n’aie le temps de protester, il m’agrippa par les épaules dans une étreinte franche, son rire éclatant résonnant sous la voûte du patio.
— Putain, ça fait du bien !
Il me serra avec cette énergie qui lui était propre, spontanée, virile, sincère.
— Content de te retrouver, frère.
Il recula enfin, plongeant ses yeux clairs dans les miens, et dans cette seconde où son sourire flottait encore entre amusement et sincérité pure, quelque chose en moi chavira. Mais je n’eus pas le temps de m’y attarder. D’un coup de bras, il envoya une vague d’eau directement dans mon visage.
— Allez, viens voir si t’es capable de me couler !
Le défi était lancé. Sans attendre ma réponse, il m’attrapa par le cou et m’entraîna sous l’eau, riant comme un gosse. Nous luttâmes, tournoyâmes, nous bousculâmes dans des éclats de rire bruyants, lui usant de sa force brute, moi cherchant à le déstabiliser en feintes et en esquives. Il tentait de me saisir par la taille, de m’entraîner sous la surface, et à chaque tentative, nos corps s’entrechoquaient, se frôlaient, s’empoignaient. Je sentais ses muscles tendus sous mes doigts, ses jambes puissantes heurtant les miennes, son torse mouillé et chaud contre ma peau. Tout cela semblait bien innocent. Un jeu viril, une camaraderie assumée, une de ces bagarres amicales comme on en voit partout.

Mais pas pour moi. Pas dans mon esprit troublé par tant de gestes, de contacts, d’instants où la frontière devenait floue. Ce corps contre moi, cette énergie débordante, cette facilité qu’il avait à toucher, à se laisser toucher, à ne jamais reculer… Tout cela éveillait en moi des frissons qui n’avaient rien à voir avec la fraîcheur de l’eau. Et je sentais le moment arriver. Celui où une main irait trop loin, où un geste glisserait de l’amical à l’indélicat, où mes pensées risqueraient de s’inscrire dans mon corps avant même que je ne les maîtrise. Alors, avant que cela ne dérape, avant que je ne me laisse trahir, je trouvai une échappatoire. Me détachant brusquement de lui, essoufflé, un sourire encore plaqué sur mon visage pour masquer mon trouble, je lançai :
— Allez, assez bataillé !
Il secoua la tête, hilare, reprenant son souffle à son tour.
— Tu veux déjà abandonner ? T’es nul !
— Je suis surtout assoiffé ! dis-je en m’extirpant de l’eau, attrapant une serviette au passage.
Je lui fis un signe de tête, feignant l’indifférence :
— Viens, je t’offre un verre.
L’idée eut l’effet escompté. Il hésita une fraction de seconde, puis hocha la tête, avant de me suivre d’un pas souple, l’eau ruisselant sur son torse bronzé. Je savais que j’avais évité le pire. Ou peut-être… le meilleur.

Bien évidemment, une fois installés côte à côte, confortablement adossés aux coussin, un verre de thé à la main, Peter ne tarda pas à me raconter sa journée. Et, comme je l’avais pressenti, elle s’était résumée à deux passages au hammam. Un le matin, un l’après-midi. Il avait replongé tête la première dans ce nouvel univers de plaisirs, sans la moindre hésitation, comme s’il était tombé dans un piège délicieux duquel il ne cherchait pas à s’échapper.
— Frère, j’te jure, cette femme… une magicienne.
Il me raconte en détail son premier passage du matin, me décrivant avec exaltation la manière dont Djamila l’avait accueilli avec un sourire complice, comme si elle savait d’avance qu’il reviendrait. Il me refit le récit de son massage, insistant sur la manière dont elle savait faire monter la tension, comment elle prolongeait le plaisir, jouait avec lui, le menait exactement là où elle voulait. Il était conquis, fasciné par cette nouvelle expérience, et surtout, il avait pris goût à cet abandon de soi, à cette forme de jouissance qu’il n’avait jamais connue auparavant.
J’écoutais, amusé, un sourire en coin, sans être surpris une seule seconde.
Puis, il enchaîna immédiatement sur son second passage de l’après-midi.
— J’me suis dit que j’abusais peut-être, que j’allais passer pour un obsédé si je revenais aussi vite…
Il fit une pause, haussa les sourcils d’un air moqueur, avant d’ajouter, presque triomphalement :
— Et puis merde, je suis revenu quand même !
Il éclata de rire, balança sa tête en arrière, savourant encore son propre culot.
Je le laissai continuer, sachant très bien que s’il avait poussé la porte une seconde fois, ce n’était pas pour profiter du hammam ...

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Mots-clés : Histoire 100% vécue, Gay