Karim, toujours lové contre moi me rappelait à chaque instant la chance que j’avais eue de croiser sa route… et pas seulement la sienne., celle de sa famille. J’avais réussi un véritable trois-en-un. Un exploit presque irréel, une harmonie troublante et pourtant si naturelle, une alchimie que je n’aurais jamais pu imaginer en arrivant ici. Trois hommes, trois énergies différentes, trois expériences uniques qui s’étaient entremêlées dans ma vie comme les pièces d’un puzzle que je n’aurais jamais cru possible d’assembler. Et, comme si la nature elle-même avait voulu les distinguer, ils avaient, tous trois, été dotés d’un sexe de taille exceptionnelle, symbole de leur virilité débordante, de cette puissance masculine qui semblait couler dans leurs veines familiales avec une évidence troublante, depuis une éternité.
Daoud, le père : l’homme accompli, la force tranquille. De taille moyenne, à la musculature noueuse d’un fellah, un homme habitué aux travaux physiques, aux gestes sûrs et efficaces, aux efforts répétés qui sculptent un corps sans artifice, mais d’une puissance brute indéniable. Le mâle absolu, sûr de lui, sûr de son autorité, avec ce charisme brut qui imposait sans effort son statut de dominant naturel. Il aurait pu se contenter de ce rôle, celui du patriarche fier et viril, mais Daoud était plus que cela. Il était attentionné, presque possessif, et derrière cette façade d’homme inébranlable, il savait distiller des gestes et des mots troublants de douceur, de tendresse même, qui bousculaient mes certitudes sur ce qu’un mec pouvait ressentir, offrir, et revendiquer. Lui, dans son assurance brute, sublimait ce côté plus "féminin" de ma personnalité bisexuelle, cette part de moi qui aimait être dominée, désirée, mais jamais effacée. Et il le savait. Son regard, quand il me fixait dans l’intimité, n’avait jamais été uniquement celui d’un homme cherchant un simple plaisir physique. Il m’analysait, me testait, m’apprivoisait à sa manière, et moi, je me laissais faire, troublé, curieux, et malgré moi… attaché.
Karim : le jeune lion, l’assurance encore vacillante. À peine plus jeune que moi, mais encore en quête de lui-même. 1m78, une musculature de gymnase, sculptée avec soin, sans excès, mais avec cette définition nette qui révélait une discipline dans l’effort, un désir de maîtrise de son propre corps. Fier de sa jeune virilité, fier de ce qu’il croyait être, mais dans le fond, pas aussi certain que cela de ce qui l’attirait, de ce qui le fascinait. Hétéro ? Sans doute. Mais capable d’être troublé, d’être attiré, de céder à un élan qui le dépassait. J’avais vu son évolution, sa fierté grandir après Madeleine, son assurance se consolider, et pourtant… dans l’intimité, il avait osé me toucher, me donner, offrir une part de lui qu’il n’avait peut-être jamais envisagé avant. Ce moment où il s’était collé à moi, sa tête abandonnée contre mon dos, sa main glissant sur mon torse avec cette caresse lente, presque tendre… Ce n’était pas qu’un simple contact physique. C’était autre chose. Une forme d’acceptation, de confiance, un besoin d’explorer sans peur, de ne pas s’arrêter à ce qu’il croyait être. Et, comme son père, comme son frère, il possédait ce don brut de la nature, cette masculinité qui se voyait, se devinait, se sentait dans chacun de ses gestes, dans sa présence même.
Et puis, Younes : l’énigme androgyne. Le petit dernier, 1m67, au corps d’une finesse exquise, mais à la musculature discrète et précise d’un danseu. Un corps ciselé, souple, gracieux, dont chaque mouvement semblait pensé, chaque geste empreint d’une élégance innée. Lui ne cherchait pas à comprendre ni à justifier ce qu’il était. Il aimait les hommes, il aimait la beauté, la sensualité, il aimait le plaisir, sans restriction ni remords. Mais il n’était pas que cela. Sa liaison avec Madeleine l’avait révélé sous un autre jour. Moi qui le croyais doux et délicat, j’avais découvert un autre Younes, plus brutal, plus affirmé, presque animal. Une ombre de son père, un vestige génétique qu’il ne laissait apparaître que lorsqu’il le décidait. Et lui aussi, dans son apparence fluide, presque androgyne, cachait ce même héritage que ses aînés.
Trois hommes, trois énergies, et moi, au centre de cette alchimie improbable. Chanceux ? Je l’étais sans l’ombre d’un doute. Et je réalisai à quel point cette famille m’avait offert bien plus que ce que j’étais venu chercher. Un territoire où je pouvais être tout à la fois. Un amant, un ami, un frère d’adoption. Et quelque part, peut-être aussi, un homme qui découvrait en lui-même des facettes qu’il n’avait jamais envisagées. Et ça… c’était peut-être la plus belle de toutes les découvertes !
Quand je déposai Karim à son étal, enfin rassasié, satisfait, peut-être même un peu déboussolé par tout ce qu’il venait de vivre, je réalisai que quelque chose en moi venait de basculer imperceptiblement. Cette prise de conscience intime, ce constat silencieux, celui d’avoir tissé quelque chose d’unique avec cette famille, avait déclenché en moi un besoin de recul, un désir de solitude, une envie de me retrouver seul avec mes pensées. C’est sans doute pour cela que je rentrai directement au Ryad, la décision prise.
Madeleine était là, affalée sur un transat, un verre de coca à la main, le regard plissé sous la lumière de l’après-midi naissant. Dès qu’elle me vit, elle sut. Elle lut sur mon visage, sur ma démarche, quelque chose qui ne trompait pas. Avant même que je ne parle, elle devina qu’aujourd’hui, je n’allais pas être des leurs. Mais elle me laissa quand même formuler ma décision.
— Je te conduis cet après-midi chez Younes… dis-je d’une voix posée, presque détachée, avant d’enchaîner immédiatement, comme pour couper court à toute objection :
— Mais je ne resterai pas avec vous.
Elle ne parut pas surprise, bien sûr. Elle posa son verre avec un sourire en coin, un sourire trop amusé, trop aguerri.
— Ah bon ? fit-elle avec cette douceur feinte qui cachait mal la taquinerie sous-jacente.
— Je suis crevé. Je vais profiter de l’après-midi pour me reposer un peu ici. Farniente et piscine.
Je jouais l’air fatigué, l’air désolé aussi, mais elle ne fut pas dupe une seule seconde. Elle pencha la tête légèrement sur le côté, me détailla avec une attention presque maternelle, avant de murmurer d’un ton faussement rêveur :
— Dommage.
Elle laissa un petit silence, puis, tout en promenant distraitement un doigt le long du rebord de son verre, elle ajouta, l’air de rien :
— Tu sais combien j’adore nos parties à trois…
Son regard se planta dans le mien, perçant, complice, narquois. Je haussai légèrement les épaules, feignant l’indifférence, tout en sachant qu’elle n’en croyait pas un mot. Elle comprenait, bien sûr. Elle savait que quelque chose en moi, aujourd’hui, ne voulait pas partager. Mais elle en profitait aussi pour me rappeler, malicieusement, que j’étais en train de priver Younes et elle-même d’un plaisir dont ils avaient pris goût. Un jeu qui n’était pas tout à fait innocent. Elle but une gorgée, puis, dans un sourire presque langoureux, ajouta en soupirant :
— Enfin… On fera avec…
Un frisson imperceptible me traversa.
Elle avait ce don de dire les choses avec une simplicité désarmante, tout en glissant entre ses mots des sous-entendus qui résonnaient longtemps après. Mais aujourd’hui… Aujourd’hui, je n’étais pas d’humeur à entrer dans son jeu.
Alors, je me contentai de sourire en retour, de lui faire un signe vague de la main, et de tourner les talons. J’allais m’allonger, flotter entre deux eaux, laisser les événements de ces derniers jours se déposer en moi comme du sable après une tempête. Et elle, elle se contenta de me suivre du regard, sachant pertinemment que ce n’était qu’un simple repli… et non une abdication définitive.
Après avoir l’avoir déposée chez Younes, en tout début d’après-midi, je rentrai au Ryad, avec une seule envie : m’abandonner à un moment de silence, de solitude et de repos.
Je poussai la porte de ma chambre, et aussitôt, une vague de chaleur familière m’enveloppa. La baie vitrée était grande ouverte, laissant entrer la lumière éclatante de ce début d’après-midi, tandis que les rideaux légers flottaient doucement au gré du vent. Au plafond, le brasseur d’air tournait lentement, projetant un souffle tiède, agréable, une caresse presque hypnotique sur ma peau. Je me débarrassai de mes vêtements, ne gardant que ma nudité, appréciant la fraîcheur relative des draps sous mon dos. Puis, sans y réfl ...
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